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Tout Savoir sur le 'Surcyclage' ou 'Upcycling'

Dans notre démarche éco-responsable, un de nos engagements est l’utilisation de matières surcyclées, ou upcyclées. Différent du recyclage et souvent mal compris, découvrez les grands principes du surcyclage ou upcycling.

Le surcyclage, qu’est-ce que c’est ?

Le sur-cyclage en français, ou upcycling en anglais, est une technique qui consiste à transformer des matériaux ou produits déjà existants. Appliqué au textile, le surcyclage redonne vie à des vêtements existants ou des matières existantes, normalement destinés à être jetés, abîmés, ou tombés en désuétude.

L’origine du mot ‘upcycling’

Le terme ‘upcycling’ est apparu dans les années 90, avec l’ingénieur allemand Reiner Pilz, baptisant ainsi la nécessité de valoriser les déchets. L’upcycling se développe rapidement comme un des principes fondamentaux de l’économie circulaire, en passant par le design puis vers la mode responsable. Le terme ‘upcycling’ devient plus populaire à partir de 2002 avec la parution du livre ‘cradle to cradle’ (traduction “Du berceau au berceau”) par Michael Braungart et William McDonough.

Le surcyclage de matériaux : les stocks dormants

Le surcyclage de stocks dormants de tissus déjà existants consiste à fabriquer à partir de rouleaux de tissus autrement voués à être jetés.

C’est ce type de surcyclage qui fait partie de nos engagements chez Facettes Studio : nous rachetons des rouleaux de tissus de grandes maisons de luxe françaises et italiennes via le fournisseur nona source, qui appartient au groupe LVMH.

Il existe d’autres fournisseurs de stocks dormants de tissus, qui se sont développés ces dernières années, mais Nona Source présente de vrais avantages comme une certaine traçabilité des tissus. Nous avons en effet l’information complète sur la composition de chaque tissu, ainsi que sur le pays d’origine du tissage de la matière. C’est déjà très bien pour de l’upcycling, certains fournisseurs n’ayant pas du tout ces informations.

En revanche, nous n’avons pas forcément l’information sur le pays d’origine de la matière première, ni sur les éventuels labels du tissu, mais Nona Source travaille sur le développement de ces informations.

Le surcyclage de vêtements déjà existants : la déconstruction

La déconstruction de produits ou vêtements déjà existants pour en fabriquer de nouveaux est un autre type de surcyclage.

On peut déconstruire un vêtement démodé pour en altérer la coupe et le remettre au goût du jour, ou complètement changer sa nature et le détourner de son usage premier.

Les produits surcyclés via ce procédé constituent très souvent des pièces uniques, ou des petites séries au sein desquelles aucun produit n’est identique.

Ce travail de déconstruction est très intensif en heures de travail et fait rapidement monter les coûts. Ce procédé relève presque plus de l’artisanat.

Les avantages du surcyclage ou upcycling

Contrairement au recyclage de matières premières, le surcyclage ne demande pas de procédé industriel lourd.

Avec le surcyclage, on évite la production polluante de nouvelles matières. Le principe même de produire de nouvelles matières, même éco-responsables, est polluant. En transformant l’existant, on évite tout un procédé industriel de transformation de la fibre au tissu.

Les limites du surcyclage

Le surcyclage de vêtements déjà existants présente cependant plusieurs limites : une complexité créative, un frein à la rentabilité ou des risques de greenwashing.

Le surcyclage représente une complexité créative

Revaloriser des déchets textiles issus de produits déjà finis représente un processus créatif différent et chronophage. Au lieu de partir de l’idée créative vers l’exécution, une collection upcyclée part des matières disponibles vers la construction de la collection. Le démarche d’upcycling est limitante dans ses possibilités de par la quantité limitée des stocks dormants, mais représente également un challenge créatif qui peut aussi pousser vers plus de créativité.

Le surcyclage peut représenter un frein à la rentabilité

En raison de sa nature chronophage ainsi qu’à la quantité limitée de chaque stock dormant, le surcyclage représente un frein à la rentabilité d’une marque, notamment car se pose rapidement un problème de volume. Avec des productions limitées et des frais fixes identiques, le business model d’une marque est challengé.

Le surcyclage : une démarche noble qui peut cacher du greenwashing

Il est indéniable que le surcyclage représente une vraie solution pour rendre la mode plus circulaire. Cependant, il ne faut pas que le surcyclage devienne un argument marketing pour vendre plus ou pour redorer l’image d’une marque aux pratiques douteuses. Il n’est pas rare que des marques de fast fashion lancent une capsule upcycling représentant une partie infime de leur offre mais y allouant une grosse part de leur budget marketing.

L’upcycling de matières existantes ou de vêtements existants est un pas vers une fabrication plus responsable mais il faut également faire attention au pays de confection ainsi qu’aux conditions de production. Upcycling oui, mais pas si la production a lieu à l’autre bout du monde ou dans des conditions inhumaines.

Enfin, la matière même est importante, même si elle est upcyclée : un polyester, même surcyclé, continuera à relâcher des microplastiques dans l’environnement à chaque lavage ainsi qu’après sa durée de vie.

Chez Facettes Studio, nous avons bannis les matières synthétiques et n’utilisons que des matières naturelles et artificielles upcyclées, afin d’éviter la pollution microplastique. Nos ateliers se trouvent à Paris afin de protéger le savoir-faire local, de garantir une énergie non carbonée, ainsi qu’une production éthique.